Ils me sont fidèles :

DEDIKASJON

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The Night and the Silent Water  -




--> Je déclare mes stocks photographiques pleinement épuisés. Voici donc un cliché daté du mois de mai 2010, directement venu des contrées de l'ouest de la Suède. Avec le recul, je suis entièrement libre de m'avouer déçue par le résultat dont la composition a pourtant été travaillée. J'ai malheureusement renoncé au petit kilomètre de marche qui m'aurait permis de récupérer mon trépied et ai honteusement préféré lézarder près du feu, les pieds dans l'eau.




ET c'est ainsi que j'ai fait la connaissance de ce petit bout de femme.

S'évadant toutes deux au bout d'une cigarette, noyant nos idées noires sur le banc du patio de cet hôpital, la nourriture trop vite ingurgitée laissant nos bedons geignards. C'est que nos expériences respectives, bien qu'au fond très différentes, convergeaient en beaucoup de points. Accident, coma, réveil épouvantable d'apathie, d'indolence et de mollesse, puis seulement vient l'abominable prise de conscience et la solide reprise en main de l'esprit. Moi qui nous croyais dûment rodées et qui estimais franchement que nous avions toutes deux eu le droit à plus de misères en trois mois que beaucoup en une vie toute entière, voilà qu'elle m'annonce la perte de son procès. Un malheur n'arrivant jamais seul, elle juge bon d'enchaîner franchement et me dévoile le cuisant échec de son opération, puisqu'elle se révèle allergique à la morphine et à ses dérivés.

SANS transition aucune, je déclare que toutes mes pensées lui sont intégralement destinées en ce mardi 31 janvier, date de sa, je l'espère, dernière et non moindre opération.

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AVVENNING

LE SEVRAGE, parlons-en.


 
___ Puisque, par chance, non contraint chez moi, ce ne sera pas chose aisée, loin s'en faut! Les tétées font partie pour moi de la multitude de moments Ô combien forts et féériques à partager avec ce tout petit bout dépendant. On se sent, en tant que femme, littéralement irremplaçable et essentielle au développement du bambin, et je vous avouerais qu'une forme d'angoisse fait peu à peu son nid chez moi au fur et à mesure que notre Nina grandit. Je ne sais trop comment procéder et me surprends à remettre au lendemain ce nouveau dispositif dès que je vois poindre le soleil...


Mais ce n'est pas la peur de la nouveauté qui me submerge, non. C'est tout autre chose. Cette crainte-là est, elle, bien égoïste et ne concerne que moi. Ses petits yeux pétillants quand vient l'heure du repas, ses gazouillis déterminés quand il s'avère qu'elle n'a plus faim, ses mains agrippant mes longs cheveux pendants, ses paupières qui s'alourdissent lentement au cours de la tétée... Toutes ces petites choses font que je risque, pour sûr, de l'avoir dur, bien que je me sache d'avance sauvée par le regard ému de son papa lui donnant son tout premier biberon.

VI ELSKER DEG SÅ HIMLA HØYT!

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Lille Stjærnen min,

Tes traits se précisent, tes cheveux poussent, tu prends plus de trois centimètres par mois. La couleur de tes yeux s'assombrit. Tu ne cesses de faire retentir ta petite voix à grand renfort de gazouillis pour le moment dénués de tout sens. Tu m'as offert un cadeau un tantinet original le jour de mon anniversaire : tu fais entièrement tes nuits. Tu suçotes déjà le pouce de ta main droite, tu te cramponnes à tout ce que tu vois passer. Tu mordilles des objets non-identifiés, tes sourires sont destinés depuis plus d'un mois et demi et n'ont de cesse de nous émerveiller. Tu ne t'endors qu'au sein, tu es sage comme un ange et nous fournis un ineffable bonheur. Tu es juste dans ta première aurore et tes yeux voient l'aube du monde. Tu es le fruit d'un amour pur, invulnérable et sincère ; notre tout, notre félicité.


Notre plus belle aventure, c'est toi.

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OPPLØSNING

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--> Pose longue à main levée dont je conserve une certaine fierté, datant du mois de mai 2010 puisque capturée en Norvège, près des rives du Sognefjord où nous avions décidé de dresser notre bivouac. Ce cliché illustre, en fait, le plus admirable de nos feux de camp, notre quartier général ayant été installé près d'une scierie quelque peu dérisoire. Photographie ardente, donc, afin de justifier mon engouement et mon entrain.



COMME pour mieux réaliser, je décide d'ériger le bilan de l'année précédente. Ne tournons pas autour du pot : mes fidèles lecteurs savent pertinemment que l'année 2011 fut pour moi une année on ne peut plus riche en évènements, en coups de théâtre ainsi qu'en achèvements ; une année Ô combien enrichissante et instructive. Je pense notamment aux internautes m'ayant soutenue de toutes leurs forces, avec toute la sincérité et l'humanité du monde : Ambre, Pierre, Emma, Alf, Lu', Chloé, 666 ainsi que Nolwenn. Ma vie a donc, l'an passé, pris un faramineux virage. En d'autres termes, je me suis retrouvée et ai pris conscience de l'indicible préciosité de la vie. Je ne pense pas avoir connu de réelles morosités, ce qui, bien sûr, détonne en tous points de l'année 2010. Malgré un mois de janvier quelque peu difficile, tant sur le point physique que psychologique, j'ai fini par me battre pour sortir du centre de rééducation neurologique de Berck, appris une grossesse accidentelle qui nous a, mon Nikro et moi, immédiatement comblés de joie, découvert les somptueux sommets des Highlands de la magique Écosse, obtenu mon diplôme de licence avec mention, mis au monde un véritable petit trésor qui ne cesse de nous apporter, jour après jour, bonheur, allégresse et béatitude sempiternels. J'ai peaufiné mon orientation professionnelle en matérialisant ce à quoi je pensais depuis plus de trois ans et demi et me suis inscrite, en novembre, à la formation de C.A.P. Photographe, afin de concrétiser l'une de mes passions les plus vivaces. Qu'on se le dise, je ne me suis jamais sentie aussi femme, aussi épanouie, aussi accomplie qu'aujourd'hui. C'est donc la tête dans les étoiles que j'entame l'année 2012.


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