Ils me sont fidèles :

SELFPORTRAIT

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ARR


--> C'est sans doute bien la première fois que j'illustre un de mes articles à l'aide d'un autoportrait ; et c'est sans doute bien la dernière. C'est juste que ce matin, le déclencheur me démangeait sévère. A défaut de paysages époustouflants ou de sujets propices à la macro, et ne pouvant plus transporter mon réflex, il ne me restait plus qu'à faire un choix : un reportage sur ma bibliothèque, omniprésente dans ma vie, ou ma binette. J'ai donc choisi la seconde proposition, ce non sans réticence, je l'avoue. Je remercie ma paire de rideaux, sans qui rien n'aurait été possible, puisque, selon moi, l'unique intérêt du cliché réside en son jeu de lumière. En attendant de pouvoir renouveler mes stocks, je n'ai malheureusement rien de mieux à vous offrir. 







HOLY DAYS __ Les vacances ne m'enchantent guère. Cette année, l'automne a pris des allures hivernales, et les feuilles tombent avant même d'avoir bruni. Il me manque donc l'aspect vacances de la Toussaint  qui lui attribue, d'habitude, tout son charme, à savoir le chatoiement des couleurs ; l'apathique engourdissement de Mère Nature.




MONOPOLIZED __ Autrement, ma virée parisienne s'est superbement bien déroulée, et j'y retournerai le 13 novembre pour rencontrer Monsieur Heivoll, que je traduis, ainsi que son éditeur français. Comme c'est agréable, que de toucher du rêve! Mon esprit a encore un peu de mal à se faire à l'idée, et je vis avec la constante impression que le réveil ne saurait tarder à sonner. Et Pourtant...  Ne me reste donc plus qu'à organiser mon emploi du temps de manière efficace entre ma vie à Paris, mes traductions norvégiennes et suédoises, les révisions pour les examens imminents, ma basse, mes lectures, les chats, mes voisins du dessous, que je supporte de moins en moins, les réunions entre amis, les préparatifs officieux et officiels du voyage en Écosse, et les repas de famille. Bref, de quoi me tenir occupée de longues semaines.

SÅ DA, SÅ DA!

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Un petit peu de la France, et de ses bons côtés.





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KJØSS MEG BAKLENGS!

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The lonely cloud

Capturé dans mon petit patelin du Nord de la France.




Blocus & Co _  les propos qui vont suivre n'engagent, bien évidemment, que moi.

Soyons clairs. Je n'ai cure qu'en France, il soit devenu tabou de donner son avis. J'emm*rde profondément les espèces de br*nleurs manifestant contre une réforme qu'ils ne comprennent pas, et ce, qui plus est, de manière violente, haineuse et absurde. J'emm*rde les petits étudiants crotteux jugeant utile de paralyser une fac, un lycée, une voie ferrée, une sortie d'autoroute, un pays tout entier. J'emm*rde la SNCF, Transpole, les routiers, les cheminots, la RATP, la CGT  et tout autre syndicat capable de soudoyer un gamin de huit ans dans le seul et unique but de "faire du chiffre". Les choses ont encore mille fois le temps de changer, alors... Qu'on me laisse étudier tranquillement, trouver un travail en toute sérénité et exercer mon activité professionnelle en paix. Ensuite seulement viendra notre tour de nous battre.





Paris, here I come! _ with a smile on my face and the sun in my bag.

J-2 avant le grand saut. Je ne vous cache pas une certaine appréhension, ça non. Pourtant, les émotions, chez moi, s'entremêlent. Crainte, angoisse et peurs non fondées sont vite rattrapées par une impatience indomptable et irrépressible, se manifestant par de légers petits tiraillements dans le bas ventre. Drôle de sensation que de sentir ses viscères se figer... Sinon, j'ai commencé à m'imprégner du texte et je n'en suis pas déçue. De l'eau à perte de vue, un bateau, le plancher des vaches, le soleil de minuit, la montagne, un petit... Souhaitez-moi bonne chance!





En vrac

- Je vous transmets, non sans sadisme, je l'admets, les photos du cottage officiellement loué dans les Highlands d'Écosse. 
- J'ai traduit du suédois le début de la nouvelle Singoalla, de Rydberg. Pour ceux que ça intéresse, je vous invite à me contacter.  
- Je suis officiellement à court de clichés qui me satisfassent et je me vois mal attendre le mois d'Avril pour renflouer les stocks.
- Mon crétin de chat m'a transformée en Scar, ce à grand renfort de coups de griffes portés au visage. Beware! 
- Ma bourse du mois d'octobre n'a toujours pas pointé le bout de son nez. Inquiétant. 
- Je redécouvre Nasum à travers leur dernier best-of, qui, ma foi, est loin d'être aussi mauvais que dans mes souvenirs... 
- Mon sac photo m'a définitivement lâchée.
- Une monstrueuse vaisselle de trois jours m'attend dans l'évier... 
- Je pense recréer un espace virtuel dédié à mon petit Francis, pour ceux qui suivaient ses expéditions. Nous verrons. 
- Finalement, je prie pour un déblocage instantané de la fac. B*rdel de fi*n!  
 
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SWEET MEMORIES

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" De chaque côté du fleuve glacé, l'immense forêt de sapins s'allongeait, sombre et comme menaçante. Les arbres, débarrassés par un vent récent de leur blanc manteau de givre, semblaient s'accouder les uns sur les autres, noirs et fatidiques dans le jour qui pâlissait. La terre n'était qu'une désolation infinie et sans vie, où rien ne bougeait, et elle était si froide, si abandonnée que la pensée s'enfuyait, devant elle, au-delà même de la tristesse. Une sorte d'envie de rire s'emparait de l'esprit, rire tragique comme celui du Sphinx, rire transi et sans joie, quelque chose comme le sarcasme de l'Éternité devant la futilité de l'existence et les vains efforts de notre être. C'était le Wild. Le Wild farouche, glacé jusqu'au cœur de la terre du Nord. "




BORDEL, les p'tits Lous!  


J'ai pensé avenir hier après-midi. J'ai d'ailleurs passé le plus clair de mon temps, je ne sais pour quelles raisons, à remettre en cause mes projets les plus chers. Sorte de chute libre de l'ego, en fait. Comme certains d'entre vous le savent peut-être déjà, je désire, et ce plus que tout au monde, devenir traductrice franco-norvégienne. Oui. Et bien... hier soir, en allant vider ma boîte mail hypra conventionnelle prenom.nom@blabla.com,  généralement obstruée par toutes sortes d'âneries officielles, je suis tombée sur un courriel qui n'avait justement rien d'une ânerie.


Je serai à l'ambassade Royale de Norvège de Paris les samedis 23 octobre, 13 novembre, 11 décembre, 15 janvier, 5 février et 5 mars afin de traduire une nouvelle de Gaute Heivoll, Adelheid, extraite du recueil de nouvelles Doktor Gordeau og andre noveller, (paru chez Tiden norsk forlag en 2007) La traduction finale sera publiée dans la revue Deshima de l’Université de Strasbourg.





Ma foi... que dire?


SPEIL

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--> Instant norvégien ; Sogn og fjordane .  2010
J'ai appris à adopter ce cliché avec le temps. N'en étant absolument pas satisfaite, j'avais décidé  au premier abord, de le garder secret. Plus tard, un ami photographe m'a ouvert les yeux sur la géométrie de la composition (chose rarissime dans la discipline Ô combien non-arbitraire qu'est celle de la photographie de paysages), que j'avais pourtant pris soin d'anticiper en capturant la beauté de la scène. Je l'ai alors contemplée avec un regard flambant neuf et décide aujourd'hui de la publier. A vos claviers.




J'ai besoin d'oxygène.


Comme pour compenser, je peaufine, fignole et perfectionne l'itinéraire et l'organisation du voyage en Écosse, prévu pour avril 2011. Ne me reste désormais plus qu'à appeler le propriétaire du magnifique cottage pour 10 personnes, repéré dans les somptueux Highlands


Préparer son voyage a toujours été et reste, chez moi tout du moins, un moment très fort en émotions. Cette attente parfois insupportable, envahissante, accaparante au possible, ce trop-plein de joie précoce qui n'a de cesse d'inonder le bas ventre de savoureux tressaillements. Délicieuse impatience. 
Puis vient le moment où l'on vit ce voyage. La procuration se fait alors réalité. On consume chaque seconde avec avidité, conscient du côté trop fugace du moment. Et ce terrible besoin d'immortaliser chaque instant, à grand renfort de jets d'encre sur le papier, de  brèves pressions sur le déclencheur...


Et la ténacité laissera place aux souvenirs. Cette phase ne me déplaît pas non plus, je l'avoue. Me laisser saluer par ces tourbillons de couleurs, d'odeurs et de sons est une chose chez moi devenue quotidienne. Mes yeux pétillants ; ses fossettes. L'attente d'un nouveau départ. 


J'aime ça, jusqu'à l'ivresse...

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NOT WHILE I'M AROUND

(Pardonnez-moi, mais je n'ai pas le cœur à l'image).



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Soudaine dégringolade du moral.
Il a raté trois marches...




Et c'est ainsi que je passe du grenier à la cave. Croyez-moi, je vis une nuit difficile.  Mon dos s'enfonce dans la jointure des deux matelas poussiéreux qui nous servent actuellement de lit, les viscères me tiraillent, l'estomac se tord de douleur, le cerveau se débat dans sa boîte crânienne ; et mon cœur qui se consume à petit, tout petit feu. Poignards. Comme des milliers d'aiguilles brûlantes venant me transpercer la peau avec avidité. D'ordinaire, je préfère éviter de parler ainsi des choses qui serrent le cœur. Je suis plutôt pudique quant à mes ressentis, et je ne suis pas (ou plus) du genre à les tartiner sur la toile. Pourtant, là,  j'implose.


6 OCTOBRE 2010, 19h30. 
Mon Nikro et moi, dans la cuisine. Sandwiches & passionnantes discussions. Great. La journée s'est globalement bien déroulée. J'avais, le matin-même, joyeusement souhaité l'anniversaire d'un ami qui m'est cher. Trente automnes. Déjà. J'attends sa réponse depuis environ neuf heures quand mon téléphone sonne. Et ce timbre, pourtant familier, a suffit à faire naître en moi frénésie, détresse et profond chagrin. "Merci ma Lily, tu vas bien?" Et moi de lui dresser le tableau des méandres assommants de ma pauvre vie. Après quelques minutes, je hasarde sans crainte un bref  "et toi alors?" le pensant remis de ses trois précédentes interventions chirurgicales. Sa voix est hésitante, je comprends vite.


"Dans l'attente d'une greffe de cœur", tels sont ses mots.


Et me voilà démantelée. L'incompréhension me gagne vite. Je ne comprends pas, non. Je ne comprends pas son silence, je ne comprends pas qu'il ait essayé de me cacher une telle chose. "Ça ne sert à rien que je t'inquiète, je vais mieux, c'est juré!" Puis, cette incompréhension latente laisse place à la panique et à la peur. Oui, j'ai peur. J'ai peur, à chaque seconde, d'entendre mon téléphone sonner et d'y voir apparaître son nom. Peur qu'il parte, peur de ne pas savoir où chercher, peur d'être perdue. Même si les mots que je choisis ratent aujourd'hui toutes mes pensées, je suis terrorisée. Il est des choses contre lesquelles le temps ne peut rien.



 
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